Introduction

Les récifs coralliens concentrent 25% de la biodiversité marine sur 0.2% de la surface océanique. Dans le monde, 500 millions de personnes dépendent directement des récifs coralliens qui fournissent de nombreux services écologiques : protection contre la submersion, source de nourriture, attrait touristique… Et aujourd’hui cet écosystème exceptionnel est menacé par l’activité humaine : on estime qu’ 1/5 des récifs coralliens sont déjà perdus et 50% sont menacés.

I. La formation d’un récif corallien

Le corail est une colonie de petits animaux de la famille des Cnidaires (comme les méduses) capable de sécréter un exosquelette calcaire (en carbonate de calcium). Ils vivent principalement au niveau de la zone intertropicale dans des eaux chaudes et éclairées. Par accumulation, les coraux sont capables de former des structures sous-marines impressionnantes appelées « récifs ». 

Chaque petit animal d’une colonie est appelé « polype ». Il possède des tentacules et une bouche lui permettant de filtrer l’eau pour se nourrir. Ce moyen de subsistance n’est pas suffisant à sa survie. Les coraux hébergent également une algue appelée « zooxanthelle » qui profite d’un abri et du CO2 rejeté par les polypes pour réaliser la photosynthèse (les coraux ont donc besoin de lumière, c’est pourquoi on n’en retrouve qu’à moins de 50m de profondeur). En échange les polypes profitent du dioxygène et des glucides produits par les zooxanthelles. C’est une relation particulière qu’on appelle symbiose.

Les coraux abritent de nombreuses espèces de poissons, de requins, de tortues de mer, de crustacées… formant un réseau alimentaire complexe. C’est aussi une zone privilégiée pour la ponte.

II. La destruction des récifs coralliens

Lorsque les coraux sont stressés, ils perdent leurs algues symbiotiques, ils blanchissent puis meurent. Voici quelques sources de stress biologique chez le corail : réchauffement climatique & acidification des océans, lessivage des sols & sur-dépôts de sédiments, pollution aquatique & rejet des eaux usées, surpêche (déstabilisation du réseau alimentaire ou destruction du récif par les filets des chaluts), tourisme de masse (pollution des eaux par la crème solaire, destruction des récifs par les plongeurs ou les ancres de bateaux), l’invasion par certaines étoiles de mer prédatrice (comme la grande Aster).

III. Les actions pour préserver et restaurer cet écosystème

La France, à elle seule, possède 10% de l’ensemble des récifs coralliens du monde et a donc une responsabilité particulière vis à vis de cet écosystème et s’est engagée (agenda 2030 : ODD 14) à préserver de larges zones de récifs dans des « aires marines protégées ». Exemple : le parc naturel de la mer de Corail en Nouvelle-Calédonie. 

Quelques méthodes pour restaurer les récifs coralliens : sélection de coraux résistants à l’acidité, reproduction des individus les plus aptes à la survie, replantation de coraux, installation de matériaux supports (inspirés des épaves de bateau colonisées par les coraux).